L’imposant format de cette toile est à la hauteur du sujet représenté : la Vierge de Caima, assure protection et prospérité au peuple indien incas. Elle est la Vierge de la Purification honorée le 2 février tout comme la fête de la présentation de Jésus au temple, coïncidant avec celle de la Chandeleur. Au premier plan à gauche, 5 personnages indiens adorent la Vierge. À droite, 2 personnages féminins tiennent en leur mains un médaillon présentant la Vierge comme la « Bienfaisante des Indiennes malheureuses ». L’influence flamande est tout à fait sensible à travers une nette division verticale de la composition dont l’arrière-plan à droite découvre un paysage montagneux détaillé avec minutie : des maisons d’un village et plus loin, une église de Caïma près d’Aréquipa, toujours existante et que le tableau a fidèlement reproduite. L’ensemble de la composition révèle une nature luxuriante riche de fleurs, fruits et oiseaux dans un souci décoratif cher aux artistes sud-américains, et qui représentent des croyances incaîques.